Les billets de Séraphin
Chère visiteuse et cher visiteur de notre site,
L’envie est née de vous communiquer progressivement les noms des autrices et auteurs qui participeront à notre prochaine édition.
Nous avons donc confié à Séraphin, grand amateur de BD, la tâche de rédiger chaque semaine un petit message présentant un ou une artiste. Si vous voulez en savoir plus, libre à vous d’aller ensuite vous renseigner sur d’autres sites.
Nous espérons que ces petites introductions vous donneront envie de découvrir leur travail en les rencontrant en novembre prochain.
Bonne lecture et … vive la BD !
Le billet de Séraphin - Philippe Pelaez
Je pourrais, comme beaucoup de gens, acheter mes BD en ligne. Mais j’aime aller en librairie pour découvrir les nouveautés et bavarder avec le libraire. Un des avantages est que ce dernier, me connaissant bien, peut me conseiller une sortie que je n’ai pas retenue. Et je dois reconnaître qu’il se trompe rarement.
C’est ainsi qu’une fois je me suis retrouvé avec l’album Puisqu’il faut des hommes dans mon sac d’achats. Je ne connaissais ni le dessinateur Victor Pinel, ni le scénariste Philippe Pelaez. Mais cette histoire de soldat qui revient d’Algérie et qui est méprisé par son village m’a beaucoup touché. Excellent scénario et dessin à la hauteur.

Philippe Pelaez sera de la partie en novembre prochain. Et il ne viendra pas seul. Nous avons contacté quelques artistes avec lesquels il travaille et plusieurs réponses positives nous sont parvenues. Ce sera pour les prochains billets.
Le billet de Séraphin - Francis Porcel
J’ai un ami belge qui aime aussi la BD. De temps en temps, il se rend dans un salon du plat pays et me ramène un ou deux albums dédicacés. Je lui avais parlé des Folies Bergère de Francis Porcel,

mais c’est Bouffon qui est arrivé à la maison, agrémenté d’un beau dessin. Joli cadeau !

Depuis 2020, Francis Porcel dessine des histoires de Philippe Pelaez. Deux séries sont en cours. Elles nous entraînent dans le passé, pour la première, avec une histoire de pinard au temps de la seconde guerre mondiale et dans le futur, pour la deuxième, avec des problèmes d’air et un avenir peut-être pas si éloigné que ça.

A découvrir absolument ! Francis Porcel n’aime pas trop sortir de chez lui, mais il a accepté de venir à Anières, alors ne boudez pas votre plaisir.
Le billet de Séraphin - Benjamin Blasco-Martinez
Notre enfance a été bercée par des histoires qui n’ont pas toujours résisté au temps qui passe. Mais il suffit, par exemple, qu’un dessinateur s’intéresse à un western oublié pour que ce dernier connaisse une nouvelle vie. Il en est ainsi de Catamount que Benjamin Blasco-Martinez a dessiné il y a quelques années. Quatre albums ont vu le jour et réjoui tant les nostalgiques qui retrouvaient un pan de leur jeunesse que les nouveaux lecteurs qui pouvaient vibrer aux aventures de ce héros des grands espaces.

Depuis, Benjamin Blasco-Martinez a mis son talent au service d’autres histoires comme ce Noir Horizon qu’a scénarisé Philippe Pelaez. Le tome 3 clôturant la série sera paru pour le festival.

J’en profite pour vous faire part d’une info supplémentaire. En 2023, l’auteur a dessiné un one shot intitulé Wiloucha. Les couleurs de ce magnifique album ont été réalisées par une certaine Emilie Beaud. Retenez ce nom, nous reparlerons de cette artiste.

Le billet de Séraphin - Félix Meynet
Il y a un auteur, habitant près de Genève dans les montagnes de Haute-Savoie, qui est un amoureux de sa région et fier d’avoir enfanté un héros de papier portant le nom de Fanfoué. Avec lui, il raconte des histoires se passant dans les environs de son habitat.

Son dessin est influencé par ses lectures enfantines, lectures qui ont ravi les personnes de mon âge, bercées par les mêmes dessinateurs.
Félix Meynet est un auteur prolifique qui anime une multitude de personnages et qui a un dessin très caractéristique mettant en avant des dames aux courbes avantageuses.
La réédition, augmentée de plusieurs pleines pages, d’une ancienne série (Double M) mettant en scène un couple haut en couleur pourra être découverte lors de notre prochaine édition.

Le billet de Séraphin - Stéphane Sénégas
"Pourquoi les libellules ont le corps si long"
Nous ne sommes pas dans le monde de la BD, mais dans celui de l’illustration. Avec ce titre, Stéphane Sénégas publiait son premier livre illustré reprenant un conte zaïrois. Cette histoire n’est pas passée inaperçue puisque de nombreuses classes de l’enseignement genevois l’ont reçu parmi un lot de livres pour leur bibliothèque. Les élèves l’adorent et cet album est rarement oublié dans un coin.

Depuis, une quarantaine de livres pour la jeunesse ont vu le jour sous la plume de cet auteur prolifique et la BD n’a pas été en reste. Dès 2011, la série Anuki a fait ses premiers pas et d’autres merveilles ont suivi.

En mai de cette année, sur un scénario de Philippe Pelaez, Epouvantail va paraître. Avec ses 168 pages, il va ravir les lectrices et lecteurs qui prendront le temps de rencontrer ses auteurs.

Le billet de Séraphin - Claudio Stassi
Quand Jean Graton a créé Michel Vaillant en 1957, il n’imaginait certainement pas que son héros allait lui survivre et être encore d’actualité en 2025. Et pourtant, les albums se sont succédé et continuent à fasciner lectrices lecteurs de toutes les générations. La voiture reste un univers attirant.
Claudio Stassi a rejoint l’aventure il y a peu pour réaliser trois albums à tirage limité parlant surtout d’Henri Vaillant, le père de Michel.

Dans les années 70, ce n’est pourtant pas l’automobile qui m’a permis de découvrir le travail de Jean Graton. Davantage intéressés par les motos, avec les copains nous avons repéré Julie Wood et ses aventures en deux roues. Mais l’affaire tourna vite court et c’est 10 ans plus tard qu’un certain Joe Bar Team est entré dans notre univers.
Et en 2025 ? Julie Wood fait son retour sous le crayon de Claudio Stassi et sous la plume de Philippe Pelaez. Nostalgie diront certains ! Venez vous faire un avis en embarquant sur le siège arrière de Julie et en avalant quelques bandes de … bitume.

Le billet de Séraphin - Nicole Devals
Nous avons toutes et tous en mémoire des images découvertes dans nos livres d’enfant. Lire et relire certaines histoires sans se lasser, pour le seul plaisir de retrouver des personnages attachants et revivre leurs aventures.
Pendant nos deux jours de festival, de nombreuses familles viennent nous rendre visite. Les parents s’en vont rencontrer les artistes qui vont leur offrir un dessin. Ce sont toujours des moments de rencontre réjouissants.
Mais pas très loin, quelques chaises sur la gauche ou sur la droite, des illustratrices et illustrateurs attendent les plus jeunes pour leur raconter d’autres histoires. Comme celles de Nougatine le lapin, de Brigand le chien détective et bien d’autres personnages hauts en couleur.


Nicole Devals sera de la fête avec ses créations qui allumeront des lumières dans les yeux des petits et des plus grands. Ses livres sont comme de petits coffrets. Quand on les ouvre, le trésor qu’on y découvre nous enrichit pour longtemps. Vous verrez, elle a plein, mais plein de surprises à nous faire découvrir.
Le billet de Séraphin - Emilie Beaud
Autisme ! Autisme ? Voilà un mot qui apparaît de plus en plus souvent dans la presse, les discussions, les films et autres. Tout le monde y va de son interprétation, de sa connaissance ou méconnaissance du sujet, chacun donne son avis. Mais quoi qu’on dise, tant de questions demeurent.
Emilie Beaud a mis son dessin au service d’une mise en lumière d’un autisme créatif et surprenant. Dans l’album « Mon meilleur terrain » qui vient de paraître, Simon, désobéissant aux ordres du confinement, découvre par hasard en pleine forêt une œuvre cachée et forte. Il va lui redonner son lustre et finalement rencontrer l’être incroyable qui l’a conçue.

Mais Emilie Beaud a d’autres talents. Elle a secondé Benjamin Blasco-Martinez en tant que coloriste sur Catamount, puis a travaillé en solo sur Wiloucha du même auteur.
Venez la rencontrer cet automne et laissez-vous embarquer dans ses univers.
Le billet de Séraphin – Alicia Grande
Il est des Bandes Dessinées comme d’autres passions. Nous pouvons consommer sans modération et n’importe quoi, ou déguster et affiner ses choix. Je le fais en tant que lecteur de BD, mais aussi en tant qu’amateur de whisky. Finir une journée avec un petit verre aux senteurs subtiles, à la couleur brillante et au goût raffiné, quel plaisir !
Alors quand j’ai découvert Whisky San dessiné par Alicia Grande, je n’ai pas boudé mon plaisir. Cette naissance du premier whisky japonais est un moment enivrant. Même si dans son parcours, le jeune Masataka Taketsuru va rencontrer de nombreux obstacles pour réaliser son rêve, sa détermination va ouvrir la voie à un monde de délectation.

Alicia Grande nous rejoindra en novembre prochain pour défendre son nouveau projet abordant l’écologie. Une enquête à paraître en mai et qui va nous faire réfléchir !
Le billet de Séraphin – Denis Kormann
J’aime l’hiver avec ses longues nuits. Le froid et l’obscurité nous invitent à rester à l’intérieur pour passer nos soirées. Mais si vous prenez le temps de bien vous équiper, il est des escapades vivifiantes à faire.
J’en tiens pour témoin, la virée à Montana et son Chemin des lanternes. Vous marchez sur un sentier illuminé par des lanternes et proposant régulièrement des illuminations surprenantes. Vous suivez le bord d’un lac, entrez dans une forêt et à un moment, rejoignez un espace où l’on vous propose du vin chaud et autres boissons ou nourritures.
C’est là qu’un vieux grenier est ouvert aux marcheurs. Vous entrez dans une pièce magnifique et, sur une petite table, découvrez un petit livre « Le berger et l’étoile Bella Lui ». L’histoire est en lien avec le lieu et les magnifiques illustrations sont de Denis Kormann.

Rentré à la maison, je satisfais ma curiosité en découvrant que cet illustrateur a réalisé beaucoup d’ouvrages pour la jeunesse et autour des contes et légendes suisses.

Denis Kormann sera à Anières et tous les âges seront bienvenus.
Le billet de Séraphin – Miras
Trois accords. Il suffit de trois accords pour jouer du blues. Qui, jouant de la guitare ou du piano, ne s’est pas mis un jour à enchaîner ces trois accords. Bien sûr, c’est réducteur, car le blues c’est bien plus que ça, mais il faut bien commencer une fois et le plus facile, ce sont trois accords.
Je m’égare pensez-vous, mais non. C’est le titre « Delta Blues Café » qui a retenu mon attention sur l’étal de ma librairie. C’est l’histoire d’une quête, d’une chanson enregistrée, mais introuvable. C’est un vieil homme, grand spécialiste du blues qui la cherche désespérément et d’un jeune acteur noir qui va l’accompagner. A lire avec un bon disque de blues à la guitare pour déguster le magnifique travail de Miras. Pour moi, c’était le retour dans mes souvenirs, au temps où nous égrenions des trios d’accords et tentions maladroitement d’improviser.

Miras sera parmi nous pour nous présenter ses albums qui parlent aussi de rugby, des Beatles ou encore du rêve américain. Préparez-vous !
Le billet de Séraphin – Thierry Capezzone
Les albums étaient souples, il n’y avait pas de phylactères, mais la tête des personnages qui parlaient sous la vignette. Toutes les familles possédaient quelques BD de Petzi et nous nous les échangions. En lisant les histoires de ce petit ourson et de ses amis, nous avions l’odeur de la pipe de l’amiral dans le nez et le goût des crêpes dans la bouche. Sans oublier la réserve inépuisable d’objets rangés dans le bec du pélican.
Thierry Capezzone a repris le flambeau de cette série créée en 1951 par le couple Vilhelm et Carla Hansen. Et cette année, il nous propose une aventure en Suisse. Quelle bonne idée ! Ainsi, encore un héros de papier va venir visiter nos contrées. Même s’il est déjà prévu quelques séances de dédicaces sur sol helvète, Thierry Capezzone sera des nôtres en novembre prochain et nous profiterons de l’occasion pour offrir à tous les membres de notre association un petit ex-libris.

Le billet de Séraphin – Hélène Coignet et Manon Bourguignon
L’autre jour, un élève me demande un coup de main pour réviser en vue d’une épreuve de géographie. J’ouvre avec lui son classeur et me retrouve au milieu de pages qui traitent de la migration avec ses corollaires … émigration et immigration. Du coup je pense aux deux autrices qui vont nous rejoindre en novembre prochain.
L’une est architecte, mais pas que … ! L’autre est psychologue, mais pas que … ! Que peuvent faire deux personnes travaillant dans des univers aussi éloignés ? Et bien justement, Hélène Coignet et Manon Bourguignon ont réalisé ensemble une BD qui va susciter bien des discussions et participer à la réflexion sur les conséquences de la migration.
Avec Erika, sur la trace des silences, elles nous invitent à rencontrer une jeune fille qui est arrivée du Chili avec sa famille qui fuyait le régime de Pinochet. Erika va grandir dans notre pays et devenir une femme en Suisse. Si le récit s’apparente à une fiction, la narration est allée à la source de témoignages pour bien s’ancrer dans la réalité de nombreux jeunes. Une rencontre à ne pas manquer !

Le billet de Séraphin – Olivier Dauger
Si vous veniez au salon du livre de Genève il y a une bonne quinzaine d’années, vous y rencontriez l’infatigable Albert Weinberg qui dédicaçait ses Dan Cooper. Il était de cette époque qui a connu la naissance de Tanguy et Laverdure ou Buck Danny. Le monde de l’aviation séduit les lecteurs depuis des décennies et ce n’est de loin pas fini.
Les éditions Paquet, en créant la collection Cockpit, ont ouvert un espace pour de nombreux auteurs passionnés par cet univers aérien. L’un d’eux, Olivier Dauger, nous rejoindra en novembre pour signer ses magnifiques réalisations. Il a un faible pour les avions de la première moitié du 20ème siècle, mais il est bien plus éclectique que ça.

Et il ne boudera pas votre plaisir si vous lui présentez les Miss Marple qu’il a dessinés sur un scénario de Dominique Ziegler. Retenez ce nom, nous en reparlerons.

Le billet de Séraphin – David Ratte
Le BD Club de Genève organisait régulièrement des séances de dédicaces dans ses locaux du Grand-Saconnex. J’ai ainsi plusieurs fois découvert une autrice ou un auteur qui débutait dans le métier. David Ratte était de ceux-là. Il présentait les deux premiers tomes de Toxic Planet et annonçait la sortie prochaine du Voyage des Pères.

Le temps a passé et au début des années 20, il a posé une partie de ses valises chez Bamboo. Dans la collection Grand Angle, il a dessiné six albums sur des thèmes variés dont Réfugiés climatiques qui reprend un de ses sujets récurrents … l’avenir de notre planète.


Cette année, un premier album paru en janvier nous entraîne sur les pas d’un bourreau un peu particulier et en juin paraîtra une deuxième nouveauté intitulée Whisky. L’histoire d’un duo qui va nous surprendre. Alors venez rendre visite à David Ratte qui se fera un plaisir de vous dédicacer votre achat.

Le billet de Séraphin – Jacques Terpant
C’est en 1980 qu’un certain Jacques … Dutronc chantait "Ne regarde pas la vie dans ton rétroviseur". En réécoutant cette chanson, je me dis, peut-être à tort, que ce ne sont pas des paroles pour les jeunes qui avancent en ayant tout à découvrir, mais pour les personnes comme moi qui ont déjà bien vécu et qui regardent parfois en arrière. Il est évident que bien des choses ont changé. Alors nous pouvons râler ou se réjouir ! C’est selon notre vision du chemin parcouru.
C’est un autre Jacques … Terpant qui est allé beaucoup plus loin dans son dernier livre Ce qu’il reste de nous paru chez Futuropolis. Il ne parcourt pas le chemin d’une vie, mais il remonte le dernier millénaire pour parler de la civilisation rurale française qui disparaît. Il partage ses origines, ses racines, sa région et présente un monde en voie d’extinction. Pour cet auteur qui nous a dessiné tant de pages traversant les époques de l’Egypte à nos jours, ce nouvel album nous propose un témoignage fort et personnel qui invite à ne pas se contenter d’un regard dans le rétroviseur.

Le billet de Séraphin – Anne Quenton
La présence d’animaux qui parlent, pensent et agissent fait partie de l’histoire de la BD. La Bête est morte de Calvo ou Maus de Spiegelman ont marqué des générations.
Ces dernières années ont vu naître entre autres Blacksad et Le château des animaux. Les lectrices et lecteurs se régalent et en redemandent.
Anne Quenton a décidé de revisiter Le Livre de la Jungle, mais pas pour faire écho à Walt Disney, non. Son envie est de se rapprocher des écrits de Rudyard Kipling tout en adaptant le propos. Le scénario est transposé dans une période post-apocalyptique où les hommes ont pratiquement disparu. Moogli (et non Mowgli) est un adolescent survivant qui a été élevé par des loups. Baloo et Shere Khan sont de l’aventure, mais leurs traits sont bien différents. En fait tout y est, mais rien n’est pareil.
Travail audacieux et soigné qui va vous réjouir. Le tome 3 sera sorti pour notre festival, alors n’hésitez pas et partez sur les traces d’un adolescent très volontaire.

Le billet de Séraphin – Guillaume Main
Comme chaque année, j’aime bien aller passer quelques heures au Salon du Livre de Genève. Je me suis donc rendu à Palexpo pour y découvrir des nouveautés souvent trop vite passées en librairie. Au stand des éditions Paquet, un auteur, Guillaume Main, signait à tour de bras le premier tome de son manga Golden Goal qu’il scénarise pour le dessinateur chinois Weijun Ni.

Cette série pour adolescents propose de découvrir Naïm, un jeune marocain qui transite entre le monde du foot et celui de la mafia. Les rebondissements ne manquent pas et les amoureux de mangas retrouveront toutes les bases de ce type de BD.
Le tome 2 est en librairie depuis mai et le tome 3 sortira fin août.
Guillaume Main devait être des nôtres l’an dernier pour signer Red Stone dessiné par Alexandre Bayart, mais un petit problème de santé ne lui a pas permis de nous rejoindre. Ce n’était que partie remise. Rendez-vous est donc pris.
Le billet de Séraphin – Shin Yami
Je vous ai déjà parlé de postapocalyptique avec une autrice, mais cet univers est à nouveau la base du manga Green Mechanic. Cette fois, c’est la première mangaka suisse qui nous fait l’honneur de venir signer à Arvélac. Yami Shin, pseudo choisi par la dessinatrice vaudoise, a développé un projet qui s’enrichit par lui-même. Ecrire son scénario lui permet d’en dire toujours un peu plus sur les personnages, d’ajouter des scènes, de compléter l’intrigue, en somme l’inviter à aller plus loin, toujours plus loin. Ce qui était prévu d’abord en trois tomes verra la sortie du huitième tome avant le festival et n’annonce pas la fin de la série.

Et c’est tant mieux, car au fil des pages, vous accompagnerez dans leur recherche de la vérité Misha et ses pouvoirs psychiques et Reborn le robot qui peut prendre toutes les apparences. Mais je ne suis pas là pour spolier votre future lecture. Alors venez rencontrer une dessinatrice qui a fait du manga son art.
Le billet de Séraphin – Nicolas Sjöstedt (JO TED)
Il m’arrive très souvent d’aller passer quelques jours en Valais. Ce canton, comme toute terre qui a une histoire, a quelques personnages hauts en couleur. Farinet est l’un d’eux et c’est grâce à lui que j’ai rencontré pour la première fois dans une librairie de Sion Nicolas Sjöstedt qui dédicaçait avec son frère leur BD Farinet, le Faux-Monnayeur. Ils n’étaient pas les premiers à s’intéresser à cet homme qui s’est longtemps joué de la Police, mais leur adaptation mérite largement le détour.

Le temps a passé et Nicolas Sjöstedt, alias Jo Ted, a mené de front de nombreux projets qui ont donné lieu à des publications. Dernièrement, il s’est attaqué au roman de Nicolas Feuz, Le miroir des âmes. Le romancier a laissé l’illustrateur faire vivre à sa façon la première aventure du Procureur Jemsen. Si vous voulez apprécier le résultat de cette adaptation, venez rencontrer le dessinateur qui est en train de boucler le deuxième tome. Peut-être sera-t-il déjà en vente lors du festival

Le billet de Séraphin – Dominique Ziegler
Les romans d’Agatha Christie ont été vendus par millions et il n’est pas rare que l’un d’eux fasse partie des lectures obligatoires des étudiants genevois. Pour ma part, au Cycle d’Orientation, j’ai lu Les dix petits nègres, rebaptisé aujourd’hui Ils étaient dix. Ce fut le départ pour une visite régulière à la bibliothèque du quartier afin de dévorer les Hercule Poirot et autres enquêtes écrites par la romancière britannique.
Des adaptations ont été tentées en BD avec parfois un certain succès. Pierre Paquet, éditeur genevois, a lancé sa collection Agatha Christie en 2017 et c’est à cette occasion que Dominique Ziegler est entré dans la danse en signant le scénario du premier Miss Marple Un cadavre dans la bibliothèque avec Olivier Dauger au dessin. Le duo a récidivé en 2021 avec l’adaptation d’une deuxième histoire avec la même héroïne, Miss Marple à l’hôtel Beltram.

Dominique Ziegler a d’autres albums à son actif et se fera un plaisir de vous les signer en novembre prochain. De nouvelles découvertes à faire !
Le billet de Séraphin – Clémence Mathenet
C’est en 2017 que l’Ecole supérieure de Bande Dessinée et d’Illustration voit le jour à Genève. Depuis, de nombreux étudiants-es ont suivi ce cursus et ont ensuite emprunté des chemins variés pour aller plus loin.
Nous trouvons une première citation de Clémence Mathenet dans le cadre d’une publication de la Fondation Bodmer. Cette dernière avait proposé à 10 artistes de la volée 2022 de mettre en BD le Moyen Age. C’est donc sur des scénarios de Nicolas Ducimetière que sont parues ces planches dans un recueil intitulé Secrets et Destins de Manuscrits.

Mais depuis, Clémence Mathenet a sorti La Trace aux Editions La Joie de Lire. BD qui nous entraîne dans le Nord et les grands espaces blancs avec Kall, jeune fille amnésique, qui va tenter de retrouver la civilisation et la mémoire avec l’aide de ses chiens de traîneau. Une jeune autrice et un projet de survie qui vous attendront à Anières.
Le billet de Séraphin – Schaefer Yves
« Dis donc, quelle roille ! Tu ferais bien de prendre la panosse pour aller enlever l’eau dans le gabion, y a des fuites. » Né à Genève et tout proche de la retraite, j’ai eu le temps d’acquérir quelques mots du vocabulaire local et je les utilise encore. Je pensais d’ailleurs être au point. Mais quand j’ai lu Les gen’voiseries d’Yves Schaefer, j’ai vite compris que je pouvais compléter mon lexique.

L’auteur est aussi allé voir du côté d’autres cantons comme Vaud, Fribourg ou le Valais pour alimenter une jolie collection de mots en scène. Il a également concocté des livres pour les plus petits en mettant en image des mots, des verbes ou encore des délices typiquement suisses. Que de jolis ouvrages à découvrir en famille !

Le billet de Séraphin – Chendi Xu
Pierre Paquet nous a proposé en 2023 une autrice que nous ne connaissions pas, Chendi Xu. Je suis alors parti à la recherche d’infos et j’ai découvert les titres de ses deux premières créations en BD : L’extraordinaire traversée de Julius Crèvecoeur chez Sarbacane et La Rhapsodie du Ciel aux éditions Paquet.
Le terme Rhapsodie m’a renvoyé à Franz List et ses Rhapsodies hongroises ou à Rhapsody in blue de George Gershwin. Mais là ? Larousse nous dit « Pièce instrumentale de caractère libre, proche de l’improvisation, utilisant des thèmes ou des effets folkloriques. »
J’ai alors lu le premier tome et … c’est peut-être parce que Natalia, habitée par le rêve de devenir aviatrice à une époque où c’était un univers masculin, se libère des projets de formation souhaités par son père et improvise la suite de son parcours en partant chez son oncle, mécano sur avions. Le tout est baigné dans une ambiance austro-hongroise (on y revient) avec des costumes et fêtes à Himmelheim.
Depuis sa première apparition à Anières, Chendi Xu revient chaque année présenter et dédicacer le nouveau tome paru. Elle sera parmi nous cette année, mais que le dimanche 9. Venez découvrir la suite des aventures de Natalia.

Le billet de Séraphin – Simon Van Liemt
Un téléphone ! Une demande ! « Je liquide tous les Ric Hochet de mes enfants. Ça t’intéresse pour tes élèves ? » C’est ainsi que les héros de Tibet et Duchâteau sont entrés dans ma classe. Une septantaine d’albums que les jeunes ont empruntés ou lus sur place et le temps a passé. La BD à l’école, c’est de la sous-lecture !!! diront certaines personnes. Mais non et j’assume. C’est un support motivant et dynamique qui offre une forme de lecture aux élèves.
Mais revenons à Ric Hochet, car voilà que la série a repris vie sous le trait de Simon Van Liemt et les mots de Zidrou. Déjà sept albums ont vu le jour depuis 2015 et le huitième sera sur les étals de notre librairie en novembre. Vous pourrez également découvrir la série Poker que l’auteur a dessinée sur un scénario de Jean-Christophe Derrien. Alors, que vous soyez nostalgique ou pas, le détective vous attend.

Le billet de Séraphin – Alberto Taracido
Il œuvre dans le monde du jeu vidéo, du film d’animation, de l’illustration et maintenant dans celui de la BD. Alberto Taracido vient de sortir un one shot aux éditions Paquet intitulé L’écho des jours brisés. Cet album a figuré quelques semaines sur les étals des librairies avant de disparaître. C’est bien dommage !
L’auteur a ancré son scénario dans la région de son enfance. Il s’agit bien d’une œuvre de fiction, mais le franquisme, les rues du village, le niveau socio-économique et certains personnages font écho à sa propre histoire. Il y a beaucoup d’émotionnel autour de ce vieux monsieur amnésique arrivé un soir de tempête pour sauver … un cochon. Il va être vite adopté tout en intriguant les enfants revenus au village pour les vacances. Les choses vont se précipiter quand ils vont découvrir un pistolet et en parler aux adultes. Comment cela va-t-il finir ? Vous le saurez en lisant l’album.
